Recueils & Essai
"Après sinistre déluge" (2002), recueil bilingue, traduit à l'arabe par
la poétesse Inam Bioud.
avec des peintures acryliques de
Ali Azwaw Mammeri
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parler
je ne peux qu'à mots étouffés
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comme chanter
sans voix
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ou rire sous vents
en tenant mains à mer
d'incertains horizons
Entre le 27 décembre 2003 et le 2 janvier 2004, se tenaient les Premières rencontres des poètes des déserts à Adrar et Timmimoun, villes du sud-ouest saharien d'Algérie.
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Ont contribué à cette manifestation 36 poétesses et poètes de 11 nationalités du monde, en 5 langues.
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L'illustration de la couverture : "Tassili vivant - vitrail sur papier",
1,05 x 0,37 m, est de Hassan AMRAOUI
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Actes (de 331 pages) ont été réunis et introduits par Abderrahmane Djelfaoui
Premier texte traduit à l'italien
par Bruno Rombi
I
cette ville sépare nos pieds
des sables
nos rires
de leur sillage
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pour certain matin tordre
nos cous dans la rade
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questa città separa i nostri piedi
dalle sabbie
le nostre risa
dalla loro traccia
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per torcere un certo mattino
i nostri colli nella rada
"ô ville de cent lieux, ville noire" a été publié en 2008 par Espace Libre, dirigé par la poétesse Zeynab Laouedj
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Recueil dédié au peintre Ali Azwaw Mammeri:
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tes papiers kraft
peignent
secrètes semences
pour de neuves enfances
"NIGHT WATCH"
recueil bilingue
traduit à l'américain
par la poétesse Andrea Moorhead
publié par Red Dragonfly Press
Minnesota
2009
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"Au balcon des veilles"
recueil bilingue
traduit au roumain
par Cornelia Balan Pop
2011
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je m'entends l'implorer
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retisse-nous du passé ô mer
un avenir tel l'immense
eucalyptus
psalmodiant ses douces ombres
aux cités décaties
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un avenir vénérable
aux antipodes de nos abysses
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à Elle encore Elle
à qui il est risqué
d'émettre un poème
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(autant qu'ôter à la nuit
sa sandale d'aube nue)
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à Elle encore Elle
continuer murmurer
un beau chant
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Essai sur la poétesse Anna Gréki
ouvrage paru fin 2016 à Alger.
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C'est le récit de vie d'une jeune algérienne prénommée Colette qui prit un jour ou une nuit d'exil, Anna Gréki pour nom de poétesse...
Née à Batna en 1931, elle décède à Alger en 1966 à l'âge de 35 ans...
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Le défi de ce livre est de recomposer à des dizaines d'années de distance une partie du puzzle de la vie militante et flamboyante d'une jeune femme belle, très cultivée, loyale et passionnée, maîtresse de sa parole ce qui ne l'empêchera pas, en 1957 durant "la bataille d'Alger", d'être jetée dans la gueule du loup: tortures , prison, camps de concentration...
C'est un récit (partiel de sa vie et son oeuvre poétique) qui nous mène des ruines de la seconde guerre mondiale en Afrique du nord jusqu'au lendemain de l'Indépendance de l'Algérie (1962) où elle peut enfin publier son premier recueil poétique ALGÉRIE CAPITALE ALGER, préfacé par Mostefa Lacheraf, édité par Jean Pierre Oswald à Tunis en 1963 dans une version bilingue français-arabe...
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Le dessin de couverture de la poétesse est de l'artiste Denis Martinez
à Anna GREKI - Mon au revoir
(cloturant l'essai)
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t'oubliera-t-on encore
toi l'oubliée des saccages ô suave
femme du séisme
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t'oubliera-t-on
toi qui caressais le sable des chants
en devenir
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hors les coquillages
et l'envol d'oiseaux
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*
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telle une déesse d'un
monde ancien
perdue
sur une terre trop neuve
si fugitive
la gorge nouée
le sourire bon
étincelant
comme un vent tu ne pouvais vivre
qu'en retournant à l'enfance
pieds nus
au-delà les pièges d'horizon
et de perdrix
au lissé des lèvres
de la blessure
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*
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m'éveiller enjouée diras-tu
n'être de nulle part
qu'en ailleurs de leur être
portant ton corps
dans un corps où bat ton sang
espoir de ses écluses
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toi qu'on a voulu réduire
à la paillasse
crevée
t'éveiller d'un souffle trouble
gorge rouillée
larmes cadenassées
jouir d'une bouffée âcre
d'une liberté rousse de part et d'autre
de la grande bleue
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pour refuser encore et encore
leur réalité lobotomisée
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*
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aller jusqu'à la Jérusalem
tu n'y auras pas été
te remémorer ce que susurraient
les cascades
Andalouses
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seulement en tes serments
pays de pentes fières
que l'enfance a planté
poings venteux
tu replantes fierté souveraine aux commissures
et seuil de ton destin
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Abderrahmane Djelfaoui
Aïn Naadja - Alger